Dans un contexte marqué par des attaques terroristes sur les territoires de la CBLT: Commission du Bassin du Lac Tchad (Tchad, Nigeria, Niger, Benin, Lybie et Cameroun). Attaques dans lesquelles des téléphones portables sont utilisées pour la communication e surtout pour l’activation des charges explosives. Ces pays se devaient de réagir Et c’est ainsi que le Cameroun s’est lancé dans une vaste campagne d’identification des usagers de la téléphonie mobile. L’un des aspects les plus marquant et le caractère répressif de cette opération.
Nous observons donc depuis quelques mois au niveau du Cameroun une vaste campagne d’identification des utilisateurs de téléphonie mobile. Notamment chez l’opérateur MTN Cameroon. Il faut dire que cette campagne d’identification massive et répressive survient après la réunion organisée le 10 décembre 2015 à Douala par le régulateur du secteur des télécoms qui n’est autre que l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART). Les motivations de cette opération résident beaucoup plus dans le désir de lutter contre les arnaques, les fraudes, les usurpations de personnalités et de numéros, les ventes illicites et non réglementées des puces téléphoniques, les menaces de mort et les actes terroristes. D’où le nécessité et l’urgence d’attribuer à chaque numéro un individu précis.
De sources bien introduites chez cet opérateur, et aussi avec les données de l’ART, nous constatons que 120 000 (cent vingt mille) puces ont déjà été désactivées pour le compte de cette année 2016. Ajoutées à ceci, 6 000 000 (six millions) de puces suspectes ou non identifiées avaient qui avaient déjà été désactivées durant l’année 2014-2015 lors de la campagne d’identification menée par l’ensemble des opérateurs.
Notons enfin que la date limite pour se faire identifier chez l’entreprise MTN Cameroon est fixée à la fin du mois de juin 2016. Donc avant le 1er juillet de la même année.
