La fuite de capitaux fait partie des problèmes majeurs qui touchent la majorité des pays d’Afrique, en particulier ceux de l’Afrique sub-saharienne comme le Togo, Sénégal, Nigeria, Sierra Leone, ou encore la Mauritanie. Le placement d’énormes sommes d’argent dans les banques étrangères est estimé à une valeur de millions de dollars à de centaine de millions de dollars selon chaque pays concerné. Pour limiter le problème, les gouvernements ont pris certaines mesures.
Un énorme blocage pour le redressement de l’Afrique
La perte évaluée à cause des flux de capitaux illicites est estimée à environ 50 milliards de dollars par an, selon les experts. C’est une quantité importante qui dépasse l’aide au développement, d’après un récent rapport commandité par l’Union africaine. C’est également un frein de développement qui risque de s’aggraver selon la Banque africaine de développement (BAD). Suite à cette perte de capitaux, une enquête éditée par le journal Le Monde a suscité l’attention des grands médias. Elle révèle notamment des mouvements financiers illégaux qui concernent plusieurs personnalités ouest africaines et dont les capitaux sont placés auprès de la filiale suisse de la banque anglaise HSBC. Selon les sources, tous ces fonds que la HSBC abrite pourraient provenir d’un fond mal acquis que les grosses fortunes veulent dissimuler ou bien pour contourner les administrations fiscales.
Place à la lutte contre la corruption
Conscient des failles dans le système financier africain et les conséquences caractérisées par ces activités financières illégales, les gouvernements ont pris certaines mesures préventives soit pour limiter les risques de sorties de capitaux, soit pour faire rapatrier les fonds sortis de façon illégale. Parmi ces initiatives est la lutte contre la corruption ou les détournements de fonds de deniers publics, un fait qui peut amener facilement à une sortie de capitaux du continent. C’est dans ce contexte que les gouvernements ont mis en place une Convention de l’Union Africaine pour la prévention de la lutte contre la corruption, un Panel de Haut Niveau sur les flux financiers illicites, ainsi qu’un Programme africain anti-corruption.
Les pays en pleine croissance ne sont jamais à l’abri des fuites de capitaux. C’est un problème majeure que le gouvernement même n’arrive pas à contrôler.