Lors de leur dernier Conseil des ministres, le président de la République congolais, Denis Sassou Nguesso a annoncé la tenue d’un référendum pour le 25 octobre prochain. Il a notamment pour but d’adopter une nouvelle constitution, ce qui permet au chef d’Etat d’envisager un prochain mandat présidentiel pour 2016.
Un mandat renouvelable deux fois
Une nouvelle constitution sera promulguée le 25 octobre prochain au Congo, pendant lequel, la communauté congolaise votera pour l’exercice ou non du président Denis Sassou Nguesso. Ces textes juridiques précisent la capacité du chef d’Etat de renouveler deux fois son mandat pour une durée de 5 ans. L’article qui énonce la limite d’âge à 70 ans a également été supprimé. Du haut de ses 72 ans, cela fait maintenant une trentaine d’années que Denis Sassou Nguesso détient les reines du Congo. Son mandat a débuté en 1979, à l’époque du parti unique, jusqu’en 1992 pendant les élections pluralistes. Après un échec, il a fait un retour en force, en 1997 à la fin d’une violente guerre qui sévissait le pays. Il est encore revenu au pouvoir en 2002 puis en 2009.
La colère de l’opposition
Puisque la constitution ne permet plus à Denis Sassou Nguessou de prendre les reines en 2016, il a décidé d’instaurer un nouveau référendum, ce qui a incité la colère du parti opposant. Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS (Union panafricaine pour la démocratie sociale) réitère son opposition quant au nouveau mandat du président actuel et espère ainsi le soutien du peuple congolais. La lutte sera menée jusqu’au bout, a également affirmé Clément Miérassa, président du PSDC (Parti social démocrate congolais) et membre du Frocad (Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique.