Âgé de 34 ans et d’origine sud-africaine, Mmusi Maimane est le premier homme noir ayant été élu pour diriger le parti de l’opposition d’Afrique du Sud contre l’African National Congress (ANC). Appelé aussi « parti blanc », ce parti de l’opposition dont il est actuellement le président est un mouvement libéral-conservateur composé, en majorité, d’hommes blancs.
La diversification interne pour une image multiraciale
C’était à Port Elisabeth, lors d’un congrès organisé par le parti, que la désignation de Mmusi Maimane a été effectuée. Bien que son score n’ait pas été rendu public, les délégués l’ont accueilli par des chants suivis d’applaudissements. Il vient alors succéder à Helen Zilie qui a dirigé le parti pendant huit ans. Pour la plupart des cadres de l’Alliance Démocratique, sa nomination à la tête du parti est le début d’une diversification des dirigeants qui ont longtemps été régnés par des blancs. Désormais, le parti opposant peut afficher une image publique multiraciale adaptée au type de société qu’il incarne et les discours qu’il s’acclame. Cette orientation vers la diversification a amené à l’élaboration du programme « Young Leaders ». Son objectif est en fait de former les jeunes leaders compétents en gestion des affaires publiques à prendre des fonctions dirigeantes au sen du parti.
Un jeune leader très promoteur de l’Afrique du Sud
Du haut de ses 34 ans, Mmusi Maimane fait partie non seulement des plus jeunes politiciens de l’Afrique du Sud, mais aussi des plus prometteurs de sa génération. Parfois surnommé le « Barack Obama » sud-africain, il s’est très vite imposé sa présence dans le parti de l’opposition grâce à son parcours remarquable. En effet, Il a représenté l’Alliance Démocratique à des élections municipales à Johannesburg où son parti a enregistré un score honorable dans la même circonscription que l’ANC. Cinq ans après, il a déjà été désigné chef du groupe parlementaire après avoir occupé le poste de porte-parole du parti jusqu’en 2014.