Après avoir fait plus de 8.000 morts depuis mars 2014, Ebola est une fièvre hémorragique qui reste encore un ennemi redoutable qui continu à faire parler d’elle jusqu’à maintenant. Pour cette année, l’Afrique va enfin bénéficier des médicaments prometteurs. Mais avant de le propager, les organisations humanitaires vont tout d’abord le tester sur des volontaires. D’ailleurs, l’opération a déjà eu lieu en Liberia et en Guinée.
Des essais cliniques pour commencer
Même si cette opération devait être lancée il y a des mois avant d’après l’Organisation mondiale de la Santé, il a fallu des semaines pour l’organisation de la distribution. A noter que par le laboratoire de Caroline du Nord Chimerix a déjà mis en œuvre un médicament antiviral appelé brincidofovir. Lorsqu’on l’a testé sur des malades infectés par le virus, les Médecins sans frontières, ainsi que des spécialistes superviseurs de l’essai comme le Dr Jake Dunning de l’université d’Oxford ont confirmé son efficacité. En tout cas, ça reste sous le toit d’un laboratoire. Il a ainsi confié qu’ils ne savent pas encore si ce médicament sera efficace contre Ebola sur les humains. C’est la raison pour laquelle, il faut mener des essais cliniques.
L’Afrique en haut de la liste
Guinée fait donc partie des priorités, où l’épidémie présente une grande menace. Des essais ont eu lieu dans deux centres de traitement, à Guéckédou et Nzerekore. L’espoir est tout de suite senti, lorsqu’on a parlé de favipiravir. En effet, ce médicament développé par le laboratoire japonais Toyama Chemical, qui est censé être un antigrippe qui a sauvé la vie d’un médecin cubain contaminé par l’épidémie en Sierra Leone le mois dernier. Même s’il n’est pas encore envisageable d’éradiquer totalement le virus, cela baissera au moins le nombre de morts. Isabelle Defourny de l’Alliance pour l’action médicale internationale a ajouté à ce propos : “Ce taux élevé de mortalité est tragique pour les populations et complique encore la lutte contre l’épidémie, car les patients, en l’absence de traitements efficaces, hésitent à venir dans les centres, ce qui se comprend”.