Tout être humain a et a déjà eu à avoir une idée dans sa vie ; et encore plus une idée de projet. Ceci est le vécu et le quotidien de presque tous les étudiants. Mis dans notre contexte, la mise en œuvre des projets n’est pas toujours simple. Ceci au vu des raisons telles que le financement, un environnement peu propice aux affaires, et surtout la peur de voir son projet plagié ou volé. Ce dernier facteur est légion au sein de nos Administrations. Les prémices de la phase entrepreneuriale seront donc axées sur des questions autour de notre projet : Nous pensons avoir une idée d’application révolutionnaire et nous avons peur qu’on nous la vole ? Faut-il pour autant laisser cette idée confidentielle ? Comment pouvons-nous protéger votre idée ? Toutefois, est-il toujours judicieux de vouloir garder secret son projet ?
- COMMENT PROTEGER NOTRE IDEE/PROJET ?
Au Cameroun et en Afrique, il n’est pas possible de protéger légalement une simple idée. Seuls les procédés techniques peuvent être protégés. Néanmoins l’on pourrait signer une clause interdisant aux partenaires/associés de communiquer sur le projet. Tout d’abord, il faut être le plus clair possible dans la définition de son idée (ce que l’on souhaite garder secert). Et aussi, définir la durée de la confidentialité. Plus elle est longue, plus elle est conseillée ; mais il faudra qu’elle soit limitée dans le temps. Et pour ces deux contraintes fondamentales, nous avons par exemple l’Organisation Africaine de de la Propriété Intellectuelle (OAPI). Ou alors nous pouvons faire appel aux services d’un Officier Civil (Avocat, Notaire..) pour la rédaction de ladite clause.
- LES DANGERS D’UNE PROTECTION.
La peur de se voir voler son projet est tellement grande en Afrique que pour la plupart du temps, les fonds publiques alloués à ceux-ci ne sont presque pas utilisés, les promoteurs préfèrent se lancer avec des fonds propres, les startups communiques moins ou pas sur leur idée, etc. Mais, cette crainte est parfois très vite dissipée. En effet, l’idée n’est qu’une illustration et une représentation de ce qu’on voudrait mettre sur pieds. Les plus importants sont les la connaissance du marché, le processus d’affaire (business model), la concurrence et l’équipe avec laquelle on va travailler.
- COMMUNICATION INDISPENSABLE.
Nous observons de plus en plus de regroupement des startups, des levées de fonds des Petites Entreprises, et même des concours mettant en compétition les startups, les Business Plans… Donc ne pas communiquer sur son projet serait un frein pour nous. Et ces canaux sont justement des plateformes dédiées à la communication autour de son idée. En outre, les investisseurs, les banquiers, le public seront plus réceptifs sur ce qu’ils savent déjà, ou sur ce qu’il ont déjà vus ou entendus.
- LES RETOURS DU PROJET.
Le premier frein aux retours et aux évaluations de son projet est le secret (pas de communication). Quelque soit le nombre de partenaires ou d’associés, les avis des autres (ceux qui ne sont pas liés au projet) sont très importants. Car étant les initiateurs, le recul et l’autoévaluation ne sont généralement pas au rendez-vous. Des potentiels clients pourront challenger votre idée et la mettre en perspective avec leur propre expérience de consommation.
Bref, nous avons là une esquisse de solution entre les mains , en ce qui concerne le lancement de son projet. N’ayons pas peur d’aller sur le terrain avec notre idée, de la tester ou de la montrer si c’est possible. Cela nous permettra d’adapter notre projet à votre marché pendant qu’il en est encore temps !