Homme d’État et dictateur zimbabwéen, Robert Mugabe vient d’être sacré au prix Conficius de la paix qui est un trophée chinois équivalent aux prix Nobel de la paix. Bien qu’en ayant toujours été critiqué pour des atteintes aux droits de l’homme dans son pays, l’homme de pouvoir vient désormais succéder aux anciens lauréats, dont Vladimir Poutine primé en 2010 et à Fidel Castro en 2014.
À la fois dictateur et père de l’indépendance
Surnommé « Hitler noir », Robert Mugabe est un homme politique zimbabwéen ayant été élu premier ministre entre 1980 à 1987, puis a pris le pouvoir en tant que chef d’État depuis 1987. Considéré de tous comme le chef de guérilla de la Rhodésie du Sud, il a plongé son pays dans la dictature et la plus grave pénurie alimentaire de toute en 2000. En dépit de toutes ces images négatives de lui, beaucoup le considérait comme l’un des pères de l’indépendance. En effet, Il a entrepris la réconciliation de son pays avec les anciens dirigeants blancs de la Rhodésie, ce qui lui a permis de gagner l’admiration de tout le Zimbabwe. Mugabe a cependant assuré de nombreux projets de construction d’écoles, de centres de santé ainsi que de logements pour les noirs. En 2000, il a établi des réformes de redistributions de terres pour ces derniers, une décision qui n’a pas encore vu le jour jusqu’à aujourd’hui.
Pour la paix en Afrique, selon Qiao Damo
Le prix Conficius de la paix est un événement organisé par le « Centre chinois d’études internationales pour la paix », dont le fondateur est Qiao Damo. Il a été créé en 2010 suite à la proposition du banquier chinois Liu Zhiqin et a pour objectif de « promouvoir la paix dans le monde du point de vue de l’Orient ». Pour ce qui est de Robert Mugabe, il a été sélectionné parmi neuf autres personnalités pour sa capacité de stabiliser le Zimbabwe par l’établissement de l’ordre qui, selon lui, est bénéfique pour le peuple, et aussi sa capacité de promouvoir la paix en Afrique.