Dans le but de valoriser les entreprises innovantes de la sous-région dans le secteur allant de l’agronomie aux nouvelles technologies en passant par l’énergie, la première édition du forum Sahelinnov fut organisée à Niamey, la capitale du Niger. Celle-ci portait sur des préoccupations de ces jeunes pousses : la question des financements, premier frein à leur développement.
En effet, l’innovation est au aujourd’hui au centre du développement et c’est cette idée justement qui fait consensus en Afrique. Les Etats promettent fonds et investissements. C’est le du Niger qui s’est fixé comme priorité d’améliorer sa couverture internet. Sani Maigochi, ministre des Postes, des Télécommunications et du Numérique :
« En termes d’infrastructures, nous avons évalué nos besoins à environ 600 milliards de francs CFA, pour permettre la couverture nationale du pays qui est aujourd’hui de 40%, de passer à 100% à horizon 2021. Le taux de pénétration d’internet devrait aussi passer de 15 à 75%. Deuxièmement, nous voulons renforcer la création d’entreprises pour les jeunes, grâce aux incubateurs. Celui du Niger, le CIPMEN, est suffisamment bien implanté aujourd’hui pour bénéficier de notre soutien en termes de formation et de finances afin de permettre aux entreprises incubées de tenir debout. »
En dépit du fait que beaucoup de start-up font face à un problème commun et majeur à savoir: trouver un financement de départ pour se lancer, Ibrahim Alio Sanda fondateur de d’Itechcom développeur des réseaux wi-fi au Niger, qui à néanmoins pu se démarquer car il est le seul à avoir trouvé les 15 millions de francs CFA qui lui ont permis de se lancer, après des années d’économies.
Cet exemple montre qu’il est possible de faire face au souci de manque de financement en effectuant des économies lorsqu’il s’agit de financer un projet visant à créer une start-up. En outre, petit à petit des fonds d’investissement dédiés aux start-ups africaines voient le jour au Sahel. C’est le cas notamment de Teranga capital, au Sénégal qui s’adresse aux entreprises ayant des besoins de financements entre 50 et 200 millions de francs CFA.